Tel un oiseau de nuit, je m’éveille à nouveau à la tombée du soleil.

Contradictoire puisque j’ai besoin de sa chaleur pour me réchauffer, besoin de ses caresses pour être apaisée.

Enlacée solidement par ses bras qui me brûlent, j’ai tout l’aplomb nécessaire pour me promener insouciante et laisser flotter mes jupes légères, laissant parfois apparaître une confiance qui s’efface au retour de l’hiver.

Pourtant, c’est la nuit qu’opère la vraie magie. La nuit que je créer, seule, dans le silence, bercée par les lumières bleutées qui m’entourent. C’est un nouveau jour plus paisible qui commence, dans mes rêves ou dans ma réalité. Une nouvelle aventure qui laisse libre cours à toutes mes envies.

Parle moi de tes nuits, je te dirai qui tu es. Courtes à l’arrivée des premières sorties, puis très longues pour rattraper le sommeil égaré au milieu des rires, agitées par nos amours ou occupées à rassurer nos tout petits, elles sont le reflet de nos vies.

Sous la lune exactement, c’est là que je me sens bien à danser jusqu’à en être étourdie, dévorer un livre sans pouvoir le refermer parce-que je veux savoir, ou marcher le long de la plage, les pieds humides.

Si je devais capturer l’image d’une nuit, ce serait toi et moi assis côte à côte sur une plage en été, ma tête sur ton épaule et mon cœur sur ta main, sous la lune exactement.